Interview de CHIKHI Nawel - Arbitre Nationale |
Présentation Je m’appelle Nawel SANCHEZ CHIKHI, j’ai 33 ans et 2 enfants. Je suis employée de banque. J'ai commencé l'arbitrage à l'âge de 12 ans, lors des tournois en triangulaire. Ma motivation première à mes débuts était de pouvoir me faire un peu d’argent de poche; j’étais soutenue par mes parents qui m’accompagnaient lors de mes déplacements car j’étais mineure et donc sans permis de conduire. J’ai commencé comme tout le monde au niveau départemental puis j'ai vite évolué vers le niveaux régional avec une succession de binômes (partenaires) différents. Je me suis petit à petit prise au jeu et l’arbitrage est devenu une véritable passion. Depuis 2021, j’officie avec Haïdi en tant qu’arbitre nationale. Avez-vous du choisir entre jouer et arbitrer ? Je vais être honnête; un choix s’impose forcément à vous entre l’arbitrage et la carrière de joueur/joueuse. En tant que joueur, la grande majorité des matchs se jouent le samedi soir. À mes débuts en tant qu’arbitre j’étais donc uniquement disponible les dimanches pour officier. A cette époque, je n’étais pas encore prête à sacrifier ma carrière de joueuse au profit de l’arbitrage; la passion de joueuse était plus forte que celle de l’arbitrage. Le tournant a sans doute été l’année 2013! Cette année aura été tellement intense en termes d’émotions sportives (avec notamment une finale de Coupe de France gagnée à Bercy) que je me suis dit que le moment était venu de prendre un autre chemin et de me lancer de nouveaux défis en arbitrage. | Comment avez-vous été formée à l’arbitrage ? En tant qu’ancienne joueuse de haut niveau, je me devais de connaître les règles d’arbitrage. Cela me permettait notamment de mieux comprendre et appréhender les décisions prises par les arbitres en match. Lorsque je me lancée dans l’arbitrage j’ai pu bénéficier de formation spécifiques sur les règles et la technique d’arbitrage. Nawel CHICKHI - Crédit : Nicolas Devaux Par quelles difficultés êtes-vous passée ? A l’image des joueurs de handball, un arbitre est forcément confronté à certaines difficultés au cours de sa carrière. Le fait d’être une femme et d’officier sur des rencontres masculines en est une. Face à des hommes, je me devais d’être encore plus crédible que mes collègues de la gente masculine. Une autre difficulté est celle de réussir à concilier vie professionnelle, vie de famille et passion de l’arbitrage; la recherche du juste équilibre est perpétuelle. | Quel est votre meilleur souvenir en tant qu’arbitre ? Sans aucune hésitation, et à ce jour, mon meilleur souvenir en arbitrage est celui de la finale sur laquelle nous avons officié avec ma binôme à l’occasion des Coupes de France à Bercy. 9 ans après avoir posé pour la première fois mon pied sur le parquet de Bercy j’étais enfin de retour ... mais en tant qu’arbitre cette fois-ci ! Ce que je retiens surtout de cette journée c’est qu’elle était, en quelque sorte, la récompense de plusieurs années de travail acharné pour m’améliorer dans la technique d’arbitrage. J’ai également accouché de ma deuxième fille quelques mois avant cette finale (en Octobre 2021) et j’étais d’autant plus fière d’avoir réussi à allier arbitrage et maternité. Je me suis beaucoup investie pour progresser. et rester au niveau (la fatigue m’a parfois fait douter) mais j’ai tenu bon car la passion était toujours là ! La CNA m’a également beaucoup soutenue et donné les moyens de réussir. En arbitrage (homme ou femme) nous ne sommes jamais seuls; la CNA met un point d’honneur à nous mettre dans les meilleurs dispositions possible pour réussir (cela passe notamment par une équipe d’encadrants de grande qualité une formation continue)! |
FONCEZ !! Ne voyez pas l’arbitre comme un acteur « confronté » aux joueurs mais plutôt comme un « facilitateur » du jeu. Tout comme les spectateurs nous aimons voir de belles rencontres; c’est d’autant plus plaisant que nous les vivons « de l’intérieur » !
Ne jamais oublier que pour être arbitre, il faut avant tout être passionné (au même titre que les joueurs); c’est un rôle très prenant et qui nécessite énormément de sacrifices. Le plaisir est donc le moteur de notre pratique. Quand on est jeune, être arbitre nous aide à developper certaines qualités humaines : la confiance en soi, la responsabilité, la maitrise de soi et surtout le sens de la médiation ! N’ayez pas peur (vous ne serez jamais seul)... FONCEZ !
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